L'important, ce n'est pas la destination, c'est
L'important, ce n'est pas la destination, c'est le voyage. R.L Stevenson
Fouras-Les-Bains...
Il y avait le ciel, le soleil et la mer l'océan mais surtout la "Sweet Life" avec l'Ami...
Elles étaient si douces, ces siestes aux rêves éveillés à l'ombre des robiniers de la plage du port sud...
Et ces longues balades avec un vélo pour deux sur les chemins de terre le long du littoral, fascinés devant la beauté d'une nature aussi bien terrestre que marine.
"Quand vous faites un pas vers la nature, elle en fait dix vers vous". Je ne sais plus où j'ai retenu cette phrase, qui sonne tellement vrai . Au delà des spectacles qu'elle offre, j'ai souvent l'impression que Dame Nature serre fort mon âme dans ses bras. Et c'est si bon...
Ces jours en liberté garderont le doux parfum des glycines mêlé à celui de l'océan...et aussi du vieux pineau des Charentes de son père.
On a pas vu l'ombre d'une Joséphine ni de son inséparable Mr Snoo, pas de tapis volant non plus... Ça ne veut pas dire qu'on a été sages, juste qu'on a pas besoin de se démolir la tête pour tituber l'un contre l'autre sous les lampadaires, pour valser en bord de falaise, pour se jouer encore et toujours nos plus belles retrouvailles sur la jetée et s'enflammer sur nos ukulélés.
On ne se contentera jamais de la réalité lui et moi...
Plus tard, quelques jours d'été sans touristes sur Oléron, en famille avec les vieux copains...
On vivait là avant, avec nos planches de surf et nos bières... Nostalgie...
Bon maintenant on a trois enfants et deux chiens, donc un peu moins de temps mais surtout beaucoup moins de bières!
Alors on construit des cabanes, c'est bien aussi... ;)
Ils ont beau être nés sur les rives d'un fleuve, mes enfants ont le sang salé. Je tiens par dessus tout à ce que l'océan leur rappelle cette enfance dorée qui était aussi la mienne. Putain c'est si bon de grandir sur les plages, aux pieds des phares, dans les dunes, sur l'estran, dans les ports et surtout dans les vagues...
Bien sur, toujours ce besoin de me réfugier dans la solitude de ma "plagisphère" privée pour marcher en compagnie de mon ombre. Alone, all one, gorlebella... Gorlebella... Gorlebella en breton, ça veut dire roche la plus éloignée.
J'aimerais avoir des grandes jambes pour faire des petits pas de géante.
Si certaines pierres se ressemblent, aucune n'est identique à une autre. Ce caillou qui laisse passer la lumière a fini dans ma poche. Juste un mais surtout pas deux sinon trois...
C'etait un dimanche de grand soleil au beau milieu des vacances, la plage était déserte... J'étais une citoyenne qui n'était pas pressée de découvrir les noms des deux guignols finalistes au second tour. J'ignore qui de la PESTE ou du CHOLÉRA sera le grand gagnant dimanche prochain, je me suis déjà rangée du coté des millions de perdants.
Ici, c'est le charme qui l'emporte à marée haute comme à marée base...
C'était pas que j'en avais rien à foutre, que je ne me sentais pas concernée par le sort de mon beau pays la France. C'était juste qu'il valait bien mieux contempler les étoiles de l'océan. Elles sont devenues si rares... C'était mieux avant, du temps des hippocampes.
Planquée derrière les oyats, je me laissais flotter si loin de tout cela, bercée par la rumeur océane, ce fond sonore incessant qui rassure ma petite vie.
Le soleil s'était couché dans un final flamboyant derrière l'épave du Presidente Viera.
Le jour se faisait lentement nuit et les moustiques sortaient des bois, tels des vampires affamés de sang frais...
Une voix pour me rappeler que je n'étais pas venue seule. Si les enfants n'avaient pas été là, je me serais peut-être tirée un peu plus loin...
...mais voilà, je suis le genre de mère géniale qui pense au produit répulsif contre les vilains "moukistes". Il n'y a bien que mes gamins pour me faire marcher au pas dans ce putain de droit chemin.
Il paraît que c'est DÉJÀ le dernier jour des vacances demain...
Il ne me reste plus qu'à aller me persuader que c'est même pas vrai (au moins durant quelques heures) sur les rives de l'île du RÉconfort.
;)