St Palais... La grande cote... LIBERTE!!!!!

St Palais... La grande cote... LIBERTE!!!!!

Toujours cette manie d'aller trainer sous les carrelets...

Je suis toujours impressionnée par le puit de Lauture... Les jours de tempete, il bouillonne de colere... L'eau jaillit en geyser... Ca fait un bruit d'enfer... Mais là, c'etait tres calme... C'est bien aussi...

Et puis je me suis eloignée plus loin sur la plage... Là où il n'y a pas de touristes... Il y avait meme un siege qui m'attendait...

Et puis, l'océan m'a paru si tentant, il faisait tellement chaud... Personne à doite ni à gauche... Alors j'ai cédé à la tentation...

C'est là qu'il y a eu un probleme.... Parce qu'au bout de 10 minutes, un gars est arrivé de la foret... Il y avait peut etre 1 chance sur 1000 que ca arrive ici... Ca ne devait pas etre un touriste. Le pire, c'est qu'il s'est posé à meme pas 100 metres de mon sac et de mes...fringues... C'est abusé...

Alors 3 solutions s'offraient à moi...

1. Rester dans l'eau, jusqu'à en mourir de froid ou etre devorée par les requins...

2. Sortir morte de honte en me tortillant dans tous les sens afin de dissimuler mes sous vetements (qui n'avaient rien d'un maillot de bain)...Et avoir l'air d'une cruche face à quelqu'un que je ne connais meme pas...

3. Sortir de l'eau la tete haute, sans un regard pour l'intrus...

Alors j'ai choisi l'option 3... Je me suis quand meme drolement speedé à me rhabiller, en galerant bien ce qu'il faut à cause de ce gars qui m'avait pourri mon moment!!!

Et c'est avec un regard noir que je suis passée devant lui pour aller me planquer encore plus loin, derriere les blockhaus... Il n'avait pas interet à me parler celui là!  Apres, je rigolais toute seule...

Parce que rien ne pouvait gacher ma bonne humeur...

Je me sentais chez moi, dans mon element...

Alors, je suis montée dans les dunes pour devenir invisible...

Et j'adore cette sensation d'etre deconnectée du monde... Je suis injoignable... Personne ne sait où je suis... Plus rien n'existe vraiment... "Je suis une unité autonome"...

Perchée tout en haut de la dune, j'ai contemplé longtemps l'océan... Mon océan vers lequel je retourne sans cesse... Depuis toujours, c'est ma maison... 

L'immensité... L'horizon... La lumiere... L'air chaud sur mon visage...

Ici, je sais qui je suis.

J'etais à la premiere place pour assister au spectacle du soir...

Comments

[Le Gui]

J'avais aussi, il y a très longtemps, craqué sur le titre de ce livre. Depuis j'ai dévoré cet auteur et à de nombreuses occasions, c'est lui qui m'a dévoré. Attention ! Lecture dangereuse ! (Je dis ça pour que tu coures acheter ce bouquin.)

Figure-toi que je pars en vacances au bord de l'océan, en Galice. On va voir ce qu'il a dans le ventre ce grand animal...

A bientôt, donc.

[Le Gui]

Quand je marche sur les plages, j'ai toujours un peu l'impression de danser sur le bord du monde... ça me donne une sorte de vertige... que je n'ai pas quand je caracole là-haut, sur ses épaules, au monde, quand je regarde plus le ciel au-dessus de moi que l'horizon au loin.

A te voir assise là sur ta dune, comme je serais, moi, assis sur une pierre ou contre un tronc, je pense à Fernando Pessoa :

"J'ai la taille de ce que je vois !" Chaque fois que je médite cette phrase, avec l'attention de tous mes nerfs, elle me semble, toujours davantage, destinée à rebâtir astralement l'univers. "J'ai la taille de ce que je vois !" Quelle puissance mentale sans limite, que celle qui va du puits de nos émotions les plus profondes jusqu'aux étoiles les plus lointaines, qui s'y reflètent et, d'une certaine manière, s'y trouvent à leur tour. Dès lors, conscient d'avoir appris à voir, je contemple la vaste métaphysique objective des cieux infinis, avec une assurance qui me donne envie de mourir en chantant."

("Le livre de l'intranquillité")

"Ici, je sais qui je suis." : Tu m'étonnes !

Salut !